La Fierté, ce n’est pas la prétention d’être meilleur que les autres. C’est regarder vers l’avant sans avoir honte de qui on est. C’est garder la tête haute face à l’adversité.
Les événements organisés au nom de la diversité sexuelle et de genre célèbrent les efforts de ceux qui luttent pour nos droits, et la mémoire de ceux qui souffrent ou meurent chaque jour à cause de la discrimination. Ces événements ont pour but de rappeler au monde que la xénophobie est toujours un problème. Ce n’est pas un prétexte pour nous victimiser. C’est un moment de silence pour les martyrs.
La Fierté, c’est aussi la célébration de plusieurs mouvements culturels, mouvements qui sont nés dans les communautés LGBT américaines. Ces rassemblements sont autant légitimes qu’un festival de la poutine ou du rock’n’roll, même si ils ne représentent pas toutes les personnes LGBT. Ces mouvements portent simplement le nom de leurs créateurs.
La Fierté, c’est la célébration de la liberté sexuelle, romantique et identitaire pour tous. Ce n’est pas un mouvement pervers destiné à corrompre l’esprit de vos enfants - personne ne veux parler de sexe à des enfants. Nous souhaitons seulement créer un monde où personne, peu importe son âge, n’a à cacher qui il est, et où on peut exprimer son amour sans crainte.
La Fierté, c’est aussi une moyen de nous rassembler afin de nous supporter mutuellement, de nous rappeler que nous sommes légitimes, que nous ne sommes pas seuls. C’est un moyen de nous donner la force pour faire face à la haine que nous recevrons toute notre vie simplement parce que nous sommes différents. La force de rester confiants devant ceux qui prétendent que nous sommes avides d’attention. Ce que nous souhaitons n’est pas un traitement spécial. Ce que nous cherchons n’est pas d’être aimés de tous, mais simplement le respect de nos droits humains.
Je ne participe pas souvent à des débats publics sur internet, et pourtant je reçoit une vingtaine de menaces de morts et commentaires homophobes et transphobes chaque année. J’entends des commentaires négatifs chaque semaine, à l’université, au travail, en marchant dans la rue, à la radio. Je suis certain que les mouvements au nom de la Fierté m’ont sauvé, parce que je n’aurais pas la force de faire face à l’oppression seul, même si je me sens en sécurité et apprécié par mon entourage.